Cours complet: le dipôle RL pour le terminale ( Bac Français )
Table of Contents
La bobine
1. Définition
Une bobine est constituée par un enroulement cylindrique d’un fil de conducteur, enroulé un grand nombre de spire recouvert d’une couche isolante (gaine ou vernie) .



Représentation symbolique :

L : inductance, exprimée en henry (H),
r : résistance interne, exprimée en ohm (Ω)
L’inductance L d’une bobine est mesuré par un appareil de mesure appelé « l’inductance».
Influence d’une bobine dans un circuit
1) Retard à l’établissement du courant
Activité 1
On réalise le circuit suivant où les deux lampes L1 et L2 sont identiques.
On ferme l’interrupteur K

Observez les deux lampes de chaque branche lors de la fermeture de l’interrupteur K. Que remarquez-vous ?
0bservation et interprétation
La lampe L1 s’allume instantanément après la fermeture de l’interrupteur, alors qu’il faut quelques instants pour que la lampe L2 s’allume normalement, avec le même éclat que L1
On remarque que la lampe située dans la branche comprenant la bobine s’allume en retard par rapport à celle de l’autre branche.
Conclusion :
Dans un circuit électrique la présence d’une bobine retarde l’établissement du courant dans ce circuit
2) Surtension à l’ouverture du circuit:
A l’ouverture de l’interrupteur, on voit une étincelle apparaître entre les contacts. Sans bobine dans le circuit, l’étincelle n’apparaît plus.
Il apparaît une surtension aux bornes de la bobine ce qui entraine la formation d’une étincelle de rupture au niveau des contacts de l’interrupteur.
Comportement d’une bobine
Relation entre l’intensité du courant électrique et la tension aux bornes d’une bobine
Activité 2 On constitue un circuit série, formé d’un générateur de tension en « dents de scie » « G.B.F ». d’une bobine de résistance interne faible, d’une résistance R.

On utilise un oscilloscope qui nous permet de visualiser la tension aux bornes de la résistance et de la bobine sur la voie YB :la tension aux bornes de la bobine Sur la voie YA la tension aux bornes de la résistance.
On obtient la courbe représentée ci-dessous

.
l’allure du graphe nous montre deux tensions :
Sur la voie YA on visualise UAM(t) : tension triangulaire de période T
Sur la voie YB on visualise UBM(t) tension sous forme de créneaux de période T
Raisonnons théoriquement :
La résistance R nous permet de visualiser l’intensité i(t) dans le circuit
UAM(t) = R.i(t) = at + b
(a est une constante qui s’exprime en V / s).
Entre les dates 0 et T / 2 :
UAM = R.i = a.t + b (( di / dt )) = a / R
UBM = uo ( uo > 0 est une constante)
Le rapport UBM / (( di / dt )) = uo / (a / R) = uo . R / a
Entre les dates T / 2 et T :
UAM = R.i = – a.t + b (( di / dt )) = – a / R
UBM = – uo < 0
Le rapport UBM / (( di / dt )) = – uo / (- a / R) = uo . R / a
Le rapport UBM / (( di / dt )) reste donc constant.
Pour toute variation de fréquence du signal en dents de scie
Le rapport UBM / (( di / dt )) = L reste toujours constant
Donc L est une caractéristique de la bobine qu’on appelle inductance
L’inductance L s’exprime en V.s / A ou en henry ( H )
On constate que les créneaux obtenus ne sont pas parfaitement horizontaux cela montre que la bobine a une résistance interne r.
Expression de l’intensité aux bornes d’une bobine
La tension aux bornes d’une bobine:
UBM= r i +L di / dt
Réponse d’un dipôle RL à un échelon de tension
Activité 3
D’après l’activité 1 La bobine retarde l’établissement du courant. On va étudier ce phénomène.
Comment varie l’intensité du courant dans une bobine (L, r) soumise à un échelon de tension?
On considère le montage suivant : Un dipôle RL de résistance R et d’une bobine d’inductance L.
Rôle de la diode en parallèle avec une bobine :
- Ne laisse passer le courant que dans un seul sens
- Évite l’apparition des étincelles dues aux surtensions aux bornes de la bobine
- Protège les composants du circuit autour de la bobine

Pour visualiser les tensions : les deux Voie 1 et Voie 2 sont branchés à l’oscilloscope à mémoire
Que visualise-t-on sur la voie 1 ?
Que visualise-t-on sur la voie 2 ?
Observation
Quand on ferme l’interrupteur K à t=0 Sur l’écran de l’oscilloscope on enregistre les graphes suivants :

Sur la voie 1, à t=0 la tension UAM = 0 V Quand on ferme l’interrupteur K, cette tension passe brusquement à la valeur E = 12 V . Ce brusque passage de 0 V à E = 12 V s’appelle un échelon de tension.
Sur la voie 2, on observe UBM = R i l’allure de l’évolution de l’intensité du courant i qui augmente progressivement de la valeur nulle jusqu’à la valeur maximale Imax = E / R après un retard temporel.
On remarque que la présence de la bobine AB retarde l’établissement du courant.
Etude théorique.
a) Equation différentielle :

b) Solution de l’équation différentielle :
La solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme suivante :
On montre, en mathématique, que la solution de cette équation est:
i(t) = Ae-mt+B
A, B et m sont des constantes.
Détermination de A , B et m
Détermination de B et m

Détermination de la constante A
D’après les conditions initiales à t=0 l’intensité du courant dans la bobine est nulle :
donc i(0) = 0

Donc la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme suivante :

Avec I0=E/(r+R)
Au moment où l’on ferme l’interrupteur, (à t = 0 on a i (0) = 0)
En régime permanent, à t > 5τ t → +∞ on a i(+∞) =I0 =E/(r+R)
i(5τ) = I0 (1-e-5) =0,99 I0
Détermination de la constante du temps τ = L/(R+r)
1ère méthode
On utilise la solution de l’équation différentielle :
i(τ) = I0 (1-e-1) =0,63I0 Avec I0=E/(r+R)
τ est l’abscisse qui correspond à l’ordonnée 0,63 I0
2ème méthode :
utilisation de la tangente à la courbe à l’instant t=0 .

l’équation de la tangente est la droite :


L’expression de la tension aux bornes de la bobine

On néglige la résistance de la bobine r devant R on a :

Constante de temps du dipôle RL
Analyse dimensionnelle :
Vérification de l’unité de la constante de temps par analyse dimensionnelle.

Donc La constante de temps a la dimension d’un temps. Son unité est la seconde (s).
Par lecture graphique de l’abscisse du point de la courbe dont l’ordonnée est égale à 0,63.U0, on obtient la valeur de τ.
La rupture du courant dans une bobine
a) Equation différentielle :
Quand on ouvre K, la tension UAM passe instantanément de E à 0 (pour t ≥ 0 ⇒ UAM = 0).
D’après l’additivité des tensions , on a

b) Solution de l’équation différentielle :
La solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme suivante :
On montre, en mathématique, que la solution de cette équation est:
i(t) = Ae-mt+B
A, B et m sont des constantes.
Détermination de A , B et m
Détermination de B et m

Détermination de la constante A
D’après la condition initiale à t=0 le courant est donc

Donc la solution de l’équation différentielle s’écrit sous la forme suivante :

à t= τ i(τ) = I0 e-1 =0,37 I0
à t → +∞ pratiquement on considère : t > 5 τ on a i(+∞) =0
L’énergie stockée dans une bobine
On réalise le montage du circuit suivant comportant un moteur , une bobine d’inductance importante et une diode D .
A la fermeture de l’interrupteur K un courant électrique traverse la bobine la diode est bloquée.

Observation
Lorsque qu’on ouvre de l’interrupteur, le moteur tourne en soulevant le
Une masse. Comment explique t- on ce phénomène ?
Interprétation
Cela montre que la bobine emmagasine de l’énergie à la fermeture de l’interrupteur K; cette énergie est fournit au moteur sous forme d’une énergie mécanique lors de l’ouverture du circuit ;
L’expression de l’énergie emmagasinée dans une bobine Lorsqu’on ferme le circuit, la loi d’additivité de tension s’écrit :

E i représente la puissance fournit par le générateur au circuit
- r i2 représente la puissance dissipée par effet Joule dans le circuit

Tres utile merci
tres utile merci
courage Mr Abdallah 🙂